La cohérence cardiaque rencontre un grand succès auprès des professionnels et d’un large public.
La cohérence cardiaque agit positivement sur la physiologie, économise de l’énergie pour l’organisme et lui permet de retrouver la flexibilité nécessaire pour lutter contre les pathologies somatiques et psychologiques.
Simple d’utilisation, non agressive, sans effets secondaires, la cohérence cardiaque représente aussi une alternative intéressante aux médicaments d’où sa légitimation croissante.
D’abord appliquée dans la prévention des maladies cardio-vasculaires, la cohérence cardiaque est de plus en plus utilisée dans les programmes de gestion du stress et de l’anxiété ainsi que dans la régulation émotionnelle.
L’influence de la respiration sur le coeur est la base de la cohérence cardiaque
Le rythme cardiaque s’accélère à l’inspiration et décélère à l’expiration. Pourquoi ?
La régulation du rythme cardiaque par le système nerveux autonome est influencée par la respiration.
L’inspiration inhibe temporairement l’influence du système parasympathique et produit une accélération du rythme cardiaque.
Au contraire, l’expiration stimule le système nerveux parasympathique et induit un ralentissement du coeur.
Ces oscillations rythmiques produites par la respiration sont appelées l’arythmie respiratoire sinusale (ASR).
L’ASR est principalement sous l’influence du parasympathique et représente un bon reflet de l’activité parasympathique sur la variabilité de la fréquence cardiaque.
Les techniques de contrôle respiratoire représentent donc le moyen le plus simple et le plus directement accessible pour modifier la variabilité de la fréquence cardiaque et elles sont à la base du principe même de la cohérence cardiaque.
Le contrôle respiratoire pour atteindre un état de cohérence cardiaque va consister à respirer de façon régulière, profonde, très lente, et en favorisant le temps expiratoire. Des protocoles de contrôles respiratoires sont proposés tant pour le thérapeute que pour l’utilisateur lui permettant de s’entraîner par lui-même.
Une respiration lente, régulière et guidée, se situant aux alentours de 6 cycles respiratoires par minutes chez la majorité des adultes, va produire l’effet Vaschillo consistant à mettre en résonance les variations dues à la respiration (hautes fréquences) avec les variations dues à l’activité baroréflexe (basses fréquences). (Lehrer et Vaschillo et al, 2000).
Le baroréflexe est la réponse déclenchée par la stimulation du barorécepteur. Les barorécepteurs sont majoritairement situés sur les gros vaisseaux, aorte et carotides. Lorsqu’ils sont stimulés par une distension des parois artérielles, ils envoient un signal qui active le nerf Vague ( celui de la vasodilatation; au sein du système parasympathique, il constitue la principale innervation efférente du coeur) et inhibe du même coup le sympathique. Ceci se traduit par une chute de la tension artérielle et une diminution de la stimulation.
Cet état de résonance est appelé cohérence cardiaque.
L’augmentation de l’amplitude de l’arythmie sinusale respiratoire au moyen du biofeedback implique que le sujet respire dans le domaine des basses fréquences. La cohérence cardiaque, état d’équilibre cardio-respiratoire, est objectivé par les logiciels dans les basses fréquences autour de 0.1Hz (zone d’influence des deux branches du système nerveux autonome mais renvoyant principalement à l’activité sympathique)
La résonance correspond donc à la façon par laquelle le sujet, au moyen du couplage du biofeedback et de la respiration profonde et régulière entre 5 et 7 cycles par minute, accroît les fluctuations du rythme cardiaque et l’arythmie sinusale respiratoire grâce à un meilleur équilibre entre le système sympathique et parasympathique.
Le biofeedback de cohérence cardiaque se distingue d’un simple contrôle respiratoire
principalement par la possibilité de réguler et d’adapter la respiration pour obtenir une meilleure cohérence cardiaque.